Avec 12 membres, Nexus Algérie se présente comme le groupement le plus important de distributeurs en Algérie. La Covid-19 n’a pas eu de prise sur la croissance du groupement mais a ralenti le lancement des services. Cependant, Sami Larbes nous l’assure, 2022 verra la sortie officielle de nombre de services !
Reconnaissant que la période a été difficile à supporter même si, sur le plan professionnel, la situation se veut plus qu’acceptable, Sami Larbes, le directeur général de Nexus Algérie, compte beaucoup sur 2022 pour connaître des jours meilleurs, d’autant que ses projets de croissance sont nombreux et sur le point d’éclore. « L’année 2022 sera l’année des services » nous dit-il avant de prendre les précautions d’usage : « Nous sommes sur le point d’annoncer plusieurs lancements, cependant, avant de les commenter, nous attendons les dernières validations de tous les membres ». Parce que la rançon de la gloire, si l’on peut dire, c’est le nombre ! En effet, maintenant, avec l’arrivée de deux nouveaux membres « Automotors’Pro » et- « Corsma », Nexus Algérie compte 12 membres qui participent démocratiquement à toutes les décisions, ce qui, compte tenu des conditions actuelles liées à la pandémie, devient presqu’aussi difficile que de faire voter les 27 pays de la Communauté Européenne ! Il est clair, en effet, que sur la définition des services sur lesquels tout le monde est raccord, beaucoup de points sont à valider qui soient compatibles avec des sociétés différentes et des activités diverses. Néanmoins, Sami Larbes se veut confiant et s’il reconnaît un petit retard pour le lancement du Centre de Formation prévu en décembre 2021, il en annonce le lancement pour les jours à venir.
Le centre de formation en priorité
« Nous allons toucher à tous les métiers de l’après-vente automobile, commente Sami Larbes, et voulons ouvrir l’accès à la formation à tout le monde y compris à des professionnels qui ne sont pas Nexus. Il est primordial que tout le monde participe à la professionnalisation du secteur et donc à la formation des personnels du côté technique comme du côté commercial ou managérial. Nous avons signé une convention cadre avec le Ministère de la formation professionnelle qui nous permet de lancer les formations et de faire en sorte que celles-ci soient reconnues officiellement. Nous voulons être généraliste et toucher tout le monde y compris les concessionnaires qui doivent toujours intervenir sur les véhicules. Pour assurer nos formations, nous bénéficierons bien entendu des partenariats que nous avons avec les équipementiers qui nous aideront, et aussi de formateurs locaux, parce qu’il est important que tous nos réparateurs se sentent à l’aise. Avec des formateurs du pays, les contacts se font plus facilement souvent et les échanges se déroulent de manière peut-être plus directe. L’essentiel est que l’objectif soit atteint et que nous puissions former le plus de professionnels possibles. »
Les réseaux de garage en arrière-plan
Pour Sami Larbes, la formation se veut aussi un prélude à la réalisation du réseau de garages sur lequel les membres continuent de plancher : « Nexus fait le maximum pour répondre aux spécificités de chacun afin de mettre en place le réseau le plus agrégateur possible, commente Sami Larbes et nous continuons de travailler ensemble avec les membres qui souhaitent le développer pour dessiner le meilleur réseau. Dès que nous serons tous d’accord, nous effectuerons du recrutement au niveau de Nexus Algérie. Nous comptons faire des annonces au moment d’Equip Auto Algérie. C’est très proche ».
L’ère de la stabilité et des services
Aujourd’hui et bien qu’il y ait encore des noms que Sami Larbes entend bien inscrire sur la liste des distributeurs Nexus Algérie, l’heure n’est plus à la quête de nouveaux membres adhérents. Il s’agit de stabiliser l’ensemble et de donner vie à tous les services. « Nous sommes conscients que c’est le bon moment pour lancer le réseau. La concurrence est active et c’est très bien ainsi parce qu’il y a de la place pour tout le monde et que les réseaux de garages sont devenus une nécessité pour le marché algérien et la professionnalisation du secteur. Beaucoup de choses manquent en termes de services à la réparation, à la maintenance surtout depuis que les concessionnaires ont dû rabattre leurs ambitions sur ce secteur après l’arrêt de l’importation des véhicules. » Et quand on lui parle des plateformes de distribution telles que Distrigo, Sami Larbes ne s’émeut pas et répond que s’ils le souhaitent ils peuvent s’appuyer sur les plateformes d’Apprau adhérentes de Nexus International mais que pour l’heure, le besoin ne s’en fait pas sentir. Axé sur la priorité de la professionnalisation du secteur, Sami Larbes n’en reconnaît pas moins la nécessité de laisser aux membres leur autonomie : « Nous souhaitons relever ensemble le niveau des standards au niveau de la réparation et aussi de la distribution. Cependant, nous sommes tenus de respecter les nouvelles réglementations fixées par l’Etat. Or, en ce domaine, il faudrait une intervention des importateurs eux-mêmes pour proposer des solutions aux pouvoirs publics, à ceux qui vont rédiger les textes de lois. Je ne crois pas que ce soit le rôle de Nexus mais plutôt d’une association indépendante regroupant tous les importateurs ou le plus grand nombre possible d’entre eux pour parler d’une seule voix auprès des ministères. Nous avons des membres engagés dans cette voie et nous en sommes très heureux. La solution est là, au niveau des opérateurs, regroupés en une association pour être auprès des gens chargés de faire les lois ».
Hervé Daigueperce
