Azzedine Lourari, gérant pièces autos Lourari, SARL Maicour

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« Il me semble plus pertinent d’aller chercher du chiffre additionnel en développant davantage en profondeur le portefeuille des équipementiers que nous représentons »

Egal à lui-même, consciencieux et précis, le patron de Maicour, Azzedine Lourari poursuit sa route sans faire de vagues, avec le respect du travail bien fait. Un travail qu’il reconnaît être de plus en plus compliqué, ces dernières années, par l’application des nouvelles réglementations qui se sont succédées, comme il l’explique à Algérie Rechange : « Pour obtenir le même chiffre d’affaires qu’il y a cinq ans, il faut travailler beaucoup plus et dépenser plus. Les nouvelles lois affectent significativement notre trésorerie, tout en nous prenant énormément de temps en administratif. En peu de temps, les changements ont été vraiment très nombreux et difficiles à gérer, d’autant qu’ils arrivent sans prévenir, et qu’il nous faut réagir très vite. Cela nuit à la bonne marche des affaires, à terme. Malgré tout, nous nous en sortons plutôt bien, parce que nous avons su nous adapter et intégrer les nouvelles méthodes de travail en faisant beaucoup d’efforts. Des efforts d’autant plus nécessaires que la concurrence s’accroît et devient de plus en plus agressive. Il faut quand même reconnaître que le marché s’est un peu assaini et que la contrefaçon et les pièces de mauvaise qualité ont plus de mal à circuler, ce qui est une bonne chose pour le pays et notre business. »

Miser sur la profondeur de gammes

Comment fait-on pour rester compétitifs alors que les réglementations pèsent davantage, que la concurrence s’amplifie, et qu’il faut dépenser plus pour un résultat identique ? En multipliant le nombre de fournisseurs et l’offre ? Non pour l’un, oui pour l’autre, telle se présente la politique pratiquée par Azzedine Lourari, ainsi qu’il en témoigne en ces termes : « Depuis 5 ans, je n’ai pas référencé de nouveaux fournisseurs, parce qu’il me semble vain d’aller chercher d’autres fournisseurs pour faire, par exemple, 100 000 euros de chiffre d’affaires en plus ici, et 100 000 là, par exemple. Il me semble plus pertinent d’aller chercher ce chiffre additionnel en développant davantage en profondeur le portefeuille des équipementiers que nous représentons. Je travaille, ainsi, beaucoup sur la marque française Diamaz, dont je suis le distributeur exclusif en Algérie, en élargissant les gammes, en jouant sur la profondeur de gammes et, par là-même, en offrant beaucoup plus de références à mes clients. Je n’ai pas l’intention de démultiplier le nombre de fournisseurs, mais il n’est pas exclu que j’en entre un nouveau à l’avenir, un fournisseur de « calibre » que je développerais avec autant de rigueur et de déploiement. » Pour l’avenir, Azzedine Lourari entend poursuive ses développements de la même façon : « Je vais suivre le même chemin parce que je suis satisfait de ce que je fais, et que les clients et les fournisseurs sont satisfaits du travail que nous réalisons ici. D’autant que l’activité de la pièce de rechange ne change pas fondamentalement, actuellement, par rapport à l’arrivée des nouvelles motorisations. » Il estime que dans les prochaines années à venir, les véhicules électriques et hybrides ne constitueront pas un marché réel en Algérie. Quant à la concurrence, Azzedine ne la juge pas étonnante, il y voit plutôt des entreprises qui font rentrer de nouvelles marques, qui étoffent leur portefeuille comme partout ailleurs. Et les groupements internationaux ? Azzedine Lourari répond, énigmatique : « Je suis observateur de ces groupements auxquels je n’ai jamais pensé adhérer. Personne ne me gêne dans l’exercice de mon travail et la venue de ces groupements ne me perturbe pas ».

HD

Hervé Daigueperce
Hervé Daiguepercehttps://www.algerie-rechange.com
Rédacteur en chef d'Algérie Rechange, de Rechange Maroc, de Tunisie Rechange et de Rechange Maghreb.

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