Prévu sur Equip Auto Alger, Sadek Khenteur, le patron de Khenteur Electric – ainsi que Mourad Azri P-dg de Auto West Diesel avec lequel il partageait un stand, ne pourra pas assister à cette édition du fait du changement de dates de l’édition. Des engagements pris sur un autre continent l’empêchant d’exposer contre son désir. Il a accepté de nous faire partager ses commentaires sur le marché. Echos
Désappointé ! Sadek Khenteur aurait bien voulu exposer avec un stand de 144 m² pour retrouver confrères et acteurs de la pièce quels qu’ils soient, avide et curieux de toutes les informations marchés qu’il est, comme il nous le rappelle : « L’année dernière, je vous disais qu’Equip Auto Alger était un événement incontournable pour la profession, pour prendre la température du marché, effectuer du benchmarking, voir où on se situe et puis rencontrer les professionnels, grossistes, revendeurs, confrères, concurrents, fournisseurs etc. La force du salon consiste à réunir en un seul lieu toutes les composantes de notre filière. Je ne dis pas autre chose cette année, sinon que je regrette de ne pas pouvoir exposer. J’essaierais quand même de venir le 2e ou le 3e jour en visiteur » et d’ajouter « Il faut prendre garde à ne pas perdre ce salon, car on se rendra compte à ce moment-là de ce qu’il apporte à notre profession. D’où la nécessité d’exposer quand on peut ». Et lorsqu’on lui dit que la période n’est peut-être pas à la recherche d’innovations, si l’on considère les problèmes d’importation. Il s’en défend en ces termes « C’est justement en période de troubles qu’il faut être présent et actif. C’est une période d’opportunités, de redistribution des cartes qu’il ne faut pas manquer. De nouveaux acteurs vont essayer de se glisser dans la distribution et c’est à nous de préserver nos parts de marché en remplaçant le manque à gagner, en élargissant sa gamme, en étant à l’affût des nouvelles technologies ou des nouveaux opérateurs sur le marché. Le retour de l’importation des véhicules ouvre le champ de possibles qu’on n’avait plus. Par ailleurs, les véhicules immatriculés avant l’interruption des importations entrent désormais dans le marché de la rechange, puisqu’il sont sortis de la période de garantie. Là aussi, nous avons des parts de marché à conquérir ».
Doit-on craindre l’invasion chinoise ?
« Tout d’abord, il y a du travail pour tout le monde et de la place pour tous les professionnels. Ensuite, les constructeurs chinois apportent avec eux, comme les autres constructeurs, leurs pièces d’origine pour alimenter leurs services après-vente. C’est d’ailleurs une condition du cahier des charges. Comme pour les autres constructeurs, la période de garantie leur conservera leurs clients, et après, ceux-ci viendront chez nous, il faut y croire et s’y préparer d’autant que, d’ici là, les consommables seront demandés » nous explique Sadek Khenteur qui renchérit quand on lui demande si les importateurs historiques pourront se procurer les pièces d’un nouveau continent : « Il ne s’agit pas forcément d’aller chercher les pièces en Chine, même si nous savons le faire, comme nous avons réussi à importer des pièces pour les véhicules coréens ou japonais ! Il suffit dans un premier temps de faire appel à nos fournisseurs habituels qui ne manqueront pas d’élargir leurs gammes à ces nouvelles pièces. Certes, cette nouvelle manne profitera d’abord à ceux qui se sont mis sur le marché des véhicules chinois depuis quelques années et les autres importateurs ne vont pas devenir des spécialistes, comme eux, aussi rapidement. Mais il faut laisser le temps au temps, et nous connaissons note métier. J’ajouterais que la demande en Algérie dépasse encore l’offre et qu’avant que le marché des véhicules chinois ne devienne problématique, les opérateurs algériens poursuivront leurs activités avec sérénité, surtout si les institutions nous donnent un peu plus de liberté et d’informations sur nos conditions d’importation. A ceci, il faut préciser que les concessionnaires chinois devront aussi respecter les règles d’importation, ce qui les mettra, à terme, au même rang que les importateurs d’aujourd’hui. Ils constituent de nouveaux réseaux et savent travailler mais nous avons prouvé par le passé et encore aujourd’hui, que nous savons nous adapter ! »
Hervé Daigueperce