Profitant d’un créneau dans l’emploi du temps de Tayeb Siad, qui accorde tous les ans à Algérie Rechange un petit peu de son temps, nous en avons profité pour échanger sur la présence du Groupe sur cette édition, et ce qu’il en pensait. Voilà ce qu’il nous dit en ouverture : « Je suis content du salon, de l’affluence, de la qualité des gens que nous recevons qu’ils soient visiteurs, clients, ou fournisseurs. Je constate un très bon niveau des professionnels sur le salon et de ceux qui travaillent pour la professionnalisation de la filière. Nous avons reçu des clients pour la partie pièces de rechange et aussi pour le secteur des équipements de garage et des outils pour l’atelier. Surtout, cette édition marque un tournant, me semble-t-il vers l’intérêt des jeunes. En effet, ils sont nombreux à venir s’informer sur le métier, des jeunes qui en veulent et qui sont séduits par la partie digitale de nos professions, notamment en réparation. J’ai même noté des jeunes montrer leur envie de vendre et de réparer des capteurs et tout ce qui appartient à leur environnement. C’est extrêmement positif. » Ce n’est pas le seul atout que Tayeb Siad a accordé à cette édition, comme il nous le confie : « Nous voulons défendre notre filière et progressivement, la pièce d’échange sort de l’informel. Les professionnels se dirigent plus naturellement vers le formel et c’est une bonne chose. D’ailleurs, même si nous saluons l’ouverture à l’international que pratique Nabil Bey Boumezrag (le directeur du salon, ndlr) nous ne pouvons que nous féliciter de la venue sur Equip Auto Alger des fabricants nationaux. Entre les deux types d’offres, les professionnels peuvent s’approvisionner sans toucher à l’informel ».
La part belle aux fournisseurs
Ce que nous allons écrire va plaire aux fournisseurs équipementiers du Groupe Siad parce qu’il faut quand même signaler que Tayeb Siad, particulièrement sympathique avec Algérie Rechange, sait très bien acheter et mettre les fournisseurs au « court-bouillon ». La loi du commerce, comme on dit, ce qui n’empêche pas aux uns comme aux autres de reconnaître la valeur de leurs interlocuteurs. Ainsi Tayeb Siad nous a-t-il confié être reconnaissant aux fournisseurs d’avoir fait l’effort de venir de loin pour les accompagner sur un petit salon (par rapport à Equip Auto Paris ou Automechanika Frankfort) : « Je remercie les fournisseurs qui ont fait spécialement le déplacement et je remercie personnellement Alex Mungiuri, le directeur du Groupe Schaeffer pour la région MEA (entre autres, ndlr) parce qu’il s’investit personnellement dans l’accompagnement du salon, je peux ajouter également Charles Ollivier de NGK, les responsables de ContiTech, de Kyb (Farid), de Nissens (Anis) et de grandes marques qui nous soutiennent. Je tiens sincèrement à les remercier d’autant qu’ils ont bien compris la situation de la profession depuis quelques années et qu’ils ne nous ont pas lâchés, alors que nous manquons toujours de visibilité sur nombre de points. Or ce qui est très perturbant pour un fournisseur, c’est bien l’absence de réponses à court, moyen et long terme sur le développement de la filière. Nous souhaitons que les actions que nous avons menées avec eux vont s’amplifier dans l’avenir et que nous pourrons leur rendre un peu de la confiance qu’ils nous ont accordée ».
Et si l’on parlait de Nexus Algérie ? et de Distrigo ?
Sur Equip Auto Alger, trois grands sujets animaient les conversations, le retour des importations de véhicules de moins de trois ans (et un assouplissement potentiel à venir de la régulation des importations de pièces de rechange), le référencement de fabricants algériens par Motrio/Renault Algérie, et la signature de la convention entre le Ministère de la formation professionnelle et Automotive Academy de Nexus Algérie pour la création d’un Centre d’Excellence en formation professionnelle automobile. Bien évidemment, le Groupe Siad, – répondant toujours présent pour tout ce qui touche à la professionnalisation du secteur – était partie prenante de la convention en tant que membre de Nexus Algérie et aussi, indirectement, en tant qu’animateur d’un centre de formation professionnelle automobile à Oran ! Cela rejoint d’ailleurs ses propos sur les jeunes et l’apprentissage pour lesquels le Groupe investit. Quant à Nexus Algérie, le groupement (en plus d’Automotive Academy) voici ce qu’il nous en conte : « Nexus, pour nous, c’est une belle aventure, un beau challenge qu’il faut développer, peuplé de belles initiatives qui sont prises et qu’il nous faut amplifier. Nous voulons aller de l’avant et faire partie de ceux qui veulent développer davantage encore ».
Du coup, on en a profité pour lui demander s’il n’était pas antinomique de gérer une plaque Distrigo du constructeur Stellantis et d’être adhérent et actionnaire fondateur de Nexus Algérie ? Pour Tayeb Siad, « le problème ne se pose pas, parce qu’il y a de la place pour les deux. Nous gérons différentes activités et pour chacune d’entre elles nous définissons les stratégies à mettre en place et nous nous appuyons sur des managers qui sont en charge de les appliquer. Ils doivent être opérationnels, chacun dans son domaine pour que cela participe à la croissance du Groupe dans le respect des intérêts de la filière. Il faut apporter des solutions et non se contenter de décrire les problèmes. Si nous avons les solutions, nous les prenons d’où qu’elles viennent, on ne prend que celles que nous jugeons bonnes. Nous nous positionnons en force de proposition et non pas en force de critique. Au final, nous avons le devoir d’apporter la solution adaptée au marché. » Et Tayeb Siad de rebondir en annonçant que le Groupe réfléchissait aux différentes solutions à mettre en pace pour intervenir sur les véhicules hybrides et électriques. Jamais à court d’idées, le Groupe et c’est bien ce qu’on aime chez Siad !
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