Abdelhamid Bendaas, Directeur général de SBGDE, FAJO

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« Nous fidélisons nos clients en offrant des solutions personnalisées et adaptées à leurs besoins, des solutions élaborées et fabriquées en Algérie. »

Comment définiriez-vous succinctement l’activité de l’entreprise ?

Depuis 1997, cela fait tout juste 20 ans, l’activité de l’entreprise SBGDE, Société Bendaas Groupe de Découpage et d’Etanchéité, est dédiée à l’étanchéité, c’est-à-dire à la fabrication et la commercialisation de joints et matières à joint pour l’industrie et l’automobile.

Envisagez-vous de profiter de cet anniversaire pour créer un événement ?

Nous sommes une entreprise familiale et nous partageons notre réussite, notre développement avec nos clients et nos partenaires. C’est pourquoi, nous préparons un événement qui, tout en étant festif, participe du dynamisme de la profession, et apporte de la valeur ajoutée à la société et à la région. Nous avons l’ambition de créer deux journées de rencontres, des « business days » au cours desquelles nous allons inviter aussi bien des grands donneurs d’ordre nationaux que les dirigeants des petites entreprises locales et régionales. Nous avons vu éclore nombre de petites sociétés, nées des aides de l’État à la création d’entreprise, des sociétés qui possèdent un savoir-faire avéré, mais qui manquent de travail, faute de visibilité. Ce que veut faire SBGDE, c’est mettre en lumière ces compétences auprès de clients potentiels internationaux et nationaux, et, ainsi, accroître le tissu industriel régional. C’est vraiment le pont nécessaire entre les deux parties, donneurs et receveurs d’ordre. Nous avons vécu la concurrence des importations massives de produits de mauvaise qualité, plusieurs de nos confrères ont souffert de cette concurrence déloyale. Notre objectif consiste donc à soutenir ces nouvelles entreprises en leur apportant notre expérience, en mettant à leur disposition notre relationnel. C’est ainsi que nous souhaitons célébrer nos 20 ans, dans le cadre d’un événement professionnel constructif, avec l’aide d’industriels et d’ambassadeurs engagés.

Nous évoquons la naissance de l’entreprise, comment a-t-elle été créée ?

La société a été fondée en 1997, avec pour activité principale, la découpe de matière à joints d’étanchéité d’automobiles. Les clients, distributeurs grossistes de pièces de rechange nous étaient bien connus puisque l’entreprise familiale, dirigée par mon père, avait commencé dans le commerce de la pièce de rechange. Nous vendions, ainsi, les joints auprès des réseaux spécialisés.

Finalement, tout commence par la pièce de rechange !

Près de 2 000 familles de pièces entrent dans la construction d’un véhicule, soit environ trois millions de pièces, ce qui génère forcément de l’activité pour un nombre considérable de professionnels y compris, bien sûr, dans la rechange et à tous les niveaux, de la fabrication industrielle issue de la première monte jusqu’aux sous-traitants, même très petits. C’est ce qui fait la force de notre métier. Au départ, nous avons commencé avec deux petites machines et de la matière à joints, tandis que nous faisions faire nos moules en Turquie. Aujourd’hui, bien sûr, nous sommes autonomes de ce point de vue, puisque nous fabriquons en interne tous nos moules.

Pourquoi avoir choisi la fabrication de joints plutôt qu’une autre famille de produits ?

Il faut revenir à la distribution et à ces vicissitudes pour comprendre pourquoi nous avons préféré, mes frères et moi, abandonner la distribution au profit de la fabrication. Nous travaillions dans l’entreprise familiale de pièces détachées aux côtés de mon père – nous étions spécialisés dans la pièce pour véhicules Mazda – et nous avons vécu les premières bonnes années, début des années 90, puis le marché a ralenti, dans les années 96, 97 et surtout, il devenait plus difficile à cerner. Nous avons opté pour la fabrication, un domaine plus professionnel et correspondant plus à notre formation initiale. J’ai fait mes études d’ingénieur en mécanique à Batna et c’est ce qui m’a permis d’envisager la fabrication des joints. Mes frères ont opté pour l’emballage mécanique.

La production de joints était-elle demandée particulièrement au niveau national ou local ?

Lorsque j’ai démarré l’entreprise, en 97, avec mon associé venant de la pièce détachée, il me fallait un peu d’argent pour me lancer, or la mise de fonds pour la fabrication de joints n’était pas aussi importante que pour d’autres familles de produits. Deux machines, quelques ponts et on a pu commencer à produire. Bien sûr, notre développement s’est réalisé grâce à un réinvestissement permanent en outils de production et en ressources humaines.

Pourquoi ne pas avoir cherché une alliance avec un groupe important, au niveau national ou international ?

Nous étions beaucoup trop petits pour espérer convaincre un groupe, et même d’y penser ! Même en Algérie, il n’y avait pas de groupe pour signer un partenariat de collaboration technique. Progressivement, nous avons envisagé de nous allier avec une entreprise internationale afin de croître plus rapidement. Après avoir bien mûri la question, il nous est apparu de notre intérêt de sauter le pas, et ainsi bénéficier d’un nom connu, de technologies de pointe que nous n’avons pas, d’autres gammes… C’est à l’étude…

Votre rapprochement avec un grand groupe semble très proche, pouvez-vous nous en dire plus ?

Si nous nous associons, nous allons multiplier par 10 notre production, c’est pourquoi nous disposons d’un site en prolongement de celui-ci, (15 000 m²)
que nous pouvons exploiter en commun. Nous sommes les seuls, aujourd’hui, à travailler le joint dans cet ordre de grandeur et de norme, nous ambitionnons d’investir dans le joint de culasse métallique et dans l’injection. Nous étions en pourparlers avec quelques groupes, avons décidé de ne pas faire affaire avec deux d’entre eux, et sommes sur le point de trancher entre deux grandes marques. Nous opterons pour celle qui cadre le mieux avec nos objectifs de développement. Actuellement, nous travaillons avec 70 employés dont plus de 40 en production, notre capacité de croissance est vaste !

Est-ce que les mesures étatiques visant à favoriser la production nationale s’avèrent un accélérateur de vos projets ?

La réponse ne peut qu’être contradictoire. Dans le principe, encourager la production locale va dans notre sens et on ne peut que s’en féliciter. De la même façon, lorsque le gouvernement encourage fermement les grandes entreprises nationales à s’approvisionner en local, cela nous intéresse. Cependant, la contradiction naît des décisions accompagnant les incitations. Lorsque nous devons, pour notre production, importer des matières et que celles-ci nécessitent de bloquer l’argent dans la banque d’Algérie, cela va à l’inverse de notre volonté et de notre capacité d’investissement. Parallèlement, privilégier le montage de véhicules pour aller plus vite vient à l’encontre de notre intérêt, puisque nous ne pourrons pas livrer de pièces à des constructeurs qui disposent de fournisseurs première monte, bien en amont de ce qui est nécessaire en Algérie. Autre exemple, le ministère nous oblige à donner la composition des matières que l’on importe : c’est tout simplement fermer la porte aux groupes qui protègent leurs brevets et leur recherche et développement. Nousdonner plus de chance, ce serait encourager la fabrication de pièces de rechange et inciter les constructeurs et les équipementiers de rang 1 à, réellement, fabriquer localement.

Pourtant l’importation de matières premières semble bénéficier d’accords plutôt bénéfiques pour vous ?

En réalité, il existe plusieurs types de matières premières dont il est difficile, il est vrai, de faire la différence. Notre activité consiste d’une part à fabriquer des joints (fabrication et transformation) et, d’autre part, à en commercialiser (achat-vente). Il faut savoir que nous commercialisons des pochettes de joints, chaque pochette en contenant, en moyenne, 20 à 25. Par ailleurs, nous disposons d’une offre de 500 pochettes distinctes. Il est bien évident que nous ne pouvons pas fabriquer tous les joints d’une pochette : nous sommes donc dans l’obligation d’acheter les joints complémentaires et donc de les importer pour constituer un produit fini. En quelque sorte, nous faisons de l’assemblage pour lequel nous devons acheter à l’extérieur et importer. Pour tout ce qui est consommable comme les films et les étiquettes, nous trouvons des fournisseurs fabricants algériens, mais pas pour les quelques joints que nous ne produisons pas pour le moment. En résumé, nous importons, en partie, pour l’assemblage et pour la revente, car si nous ne proposons pas de gammes complètes nous ne sommes plus dans le marché et il n’y aura que les produits d’importation en vente ! Cela dit, nous sommes arrivés, malgré ces contraintes, à un taux moyen d’intégration, rien qu’en pochette de joints, de 72%.

Comment êtes-vous organisés pour la distribution ?

Nous avons constitué notre propre réseau de distribution dont la diversité fait notre force et aussi le bonheur de nos partenaires. Nous disposons, ainsi, de points de vente à Alger et à Oran, et nous effectuons également de la distribution directe sur Ain M’lila.

Nous faisons aussi de la distribution indirecte avec cinq distributeurs, partenaires depuis plus de 17 ans. Nous essayons de toucher le maximum de clients tout en donnant à chacun la possibilité de bénéficier de marges intéressantes. En essayant d’appliquer les techniques de la distribution moderne pour assurer proximité, uniformité des tarifs, et remontée d’informations rapide. Comme toute entreprise qui se respecte et s’inscrit dans cet ordre d’organisation professionnelle. Pour ce faire une politique tarifaire est appliquée. Par ailleurs, nous travaillons aussi les solutions industrielles, car il existe autant de produits qu’il existe d’industries différentes !

Vous desservez tout le territoire algérien ?

Nous couvrons le territoire de différentes manières. Pour être plus précis, nous avons réparti nos activités en deux pôles, celui de la distribution et celui que l’on appelle le pôle entreprises ou BtoB. Concernant la distribution, elle-même se divise en deux domaines. La distribution indirecte, qui s’articule autour de plus de 500 points de vente indépendants dans le pays et est alimentée et assurée par rotations successives et périodiques de nos distributeurs, et nos points de ventes à Alger (BAB EZZOUAR) et Oran (Les Castors). La distribution directe sur le pôle Ain M’Lila, assurée par nos employés qui font le déplacement au quotidien pour livrer. Les deux types de distributions, couvrent le besoin aussi bien pour le poids lourd que le poids léger.

Qu’entendez-vous par le pôle entreprises ?

Le pôle entreprises est né d’un constat de manque, sur le marché, d’une approche personnalisée et de service après-vente. Avec l’ouverture à l’importation, tout le monde s’approvisionnait chez les mêmes fournisseurs à l’étranger, qui assuraient eux-mêmes les services après-vente. Avec le resserrement du marché ou plus exactement son recadrage, nous nous sommes rendu compte que nous avions une carte à jouer, en allant plus loin dans le process, en analysant le besoin du client et en y répondant au plus près de ses exigences. Comme je l’ai évoqué, il existe autant de besoins spécifiques que d’industries. Pour illustrer ce propos, j’évoquerais le cas des cimentiers qui n’ont pas les mêmes demandes de joints à Annaba qu’à Oran ou à Sétif. Elles se ressemblent certes, mais sont, souvent, différentes. Concrètement, nous apportons notre savoir-faire et notre adaptabilité à ces professionnels, en réalisant les joints dont ils ont vraiment besoin. Cela exige des moules spécifiques, un travail de recherche, de la réactivité, et beaucoup de pression… Une entreprise en panne de solution n’attend pas ! Mais cela fidélise le client. En clair, nous fidélisons nos clients en offrant des solutions personnalisées et adaptées à leurs besoins, des solutions élaborées et fabriquées en Algérie. J’ajouterais que cela nous est également bénéfique par l’obligation qui nous est faite d’apprendre de nouvelles techniques, de découvrir de nouveaux process etc.

Ce travail de spécifique entre dans le cadre de la volonté gouvernementale de relier les fournisseurs locaux aux industries nationales et internationales ?

La politique d’intégration nous sert, effectivement, en ce sens qu’elle nous incite à adopter les normes internationales et à nous attaquer au marché des grosses entreprises en voie d’intégration. Nous sommes ainsi entrés en première monte avec le Groupe Cital (Alstom). Nous avons ressenti cela comme une victoire puisque le niveau d’exigences du groupe est tel que, jusqu’à présent, ils ne faisaient appel qu’à des sociétés européennes. Aujourd’hui, SBGDE est homologuée en première monte ! Cela a représenté une expérience commerciale et humaine extrêmement positive et dynamisante et qui se traduit maintenant par d’autres sollicitations. Nous sommes en pourparlers avec le Groupe Mécanique Algérie (16 filiales) qui chapeaute toute l’activité du montage mécanique en Algérie, et aussi le Groupe I Metal (nous avons déjà des conventions signées, quelques contrats et espérons développer davantage avec ce spécialiste de la métallurgie algérienne), le groupe LAFARGE par ses cimenteries et stations à béton, pour qui nous livrons des produits très spécifiques, le groupe SNVI, et le groupe GICA, etc.

Le 23 octobre, ainsi, nous avons un accord avec cinq groupes algériens en présence du ministre de l’industrie et des mines dans le cadre du développement de la sous-traitance Publique-Privé (PP). En outre, nous avons entrepris depuis quelques années déjà une politique de normalisation, dont évidemment l’ISO 9001 version 2008, que nous poursuivons sur la version 2015 et également IATF 16 949, une norme exclusivement pour l’automotive. Cette dernière est capitale en ce sens qu’elle nous ouvre les portes de groupes comme Mercedes, qui l’ont adoptée. Nous parlons donc le même langage normatif.

Est-ce que vous considérez ces évolutions comme un nouveau départ ?

SBGDE avait toutes les capacités pour effectuer ces productions, mais il a fallu un peu de confiance en nous, adopter un comportement nouveau, une culture d’entreprise différente pour passer de la commercialisation de produits à offrir des solutions et surtout à se présenter comme tel. Et donc démarcher ces groupes importants, en étant conscients de notre capacité à les servir aussi bien que d’autres, tout en étant plus réactifs, plus proches, plus souples et pécuniairement avantageux. Un seul petit joint peut enrayer une machine, et arrêter toute une usine, il nous fallait être convaincant de notre savoir-faire.

Nous n’avons pas parlé de produits, qu’avez-vous au catalogue ?

Nous proposons des pochettes de joints, et plus généralement, différents joints pour différents usages, des joints d’étanchéité, des joints de culasse, des joints toriques (circulaires ou en corde), des joints à chaudière, des joints spiralés, des joints à lèvres qui sont des éléments d’étanchéité. Nous proposons, par exemple, plus de 13 000 références de joints toriques. Et bien sûr, la commercialisation de la matière à joints (les feuilles de Klingerite, feuille de liège aggloméré, plaque et rouleau de papier à joints, graphite, teflon, caoutchouc, torflex, composite armée…) la liste est longue. Ce sont des produits standards mais lorsque nous entrons dans l’industrie automobile, aucun joint ne ressemble à un autre, et nous apportons, alors des solutions adaptées comme nous l’avons évoqué.

Comment se répartit votre chiffre d’affaires ?

L’automobile dépasse les 60 % de notre activité. En industrie, on parlera des cimentiers, des industries mécaniques, de l’agro-alimentaire, des hydrocarbures… Une grosse société d’État algérienne consomme pour 200 millions d’euros en étanchéité ! Le marché national pèse 120 000 tonnes de caoutchouc par an pour une valeur de 34 milliards de dinars. 54 % représentent les pneumatiques et chambres à air (78 000 tonnes). Plus de 4 000 tonnes de matière première soit 2 % sont importées, soit une facture de 675 millions de dinars. Ce qui nous intéresse, en matière d’industrie, ce sont les 37 000 tonnes de produits finis importés, qui représentent 44 % du chiffre global, soit plus de 15 milliards de dinars. Autrement dit, nous avons un large éventail de potentiels à conquérir sur ce marché du caoutchouc !

Quelles ont été les contraintes que vous avez rencontrées au début et aussi quels ont été vos atouts ?

Nous étions tellement petits que le directeur était aussi le gardien, aussi quand il a fallu se mettre à la vente, cela a nécessité énormément d’efforts. Il fallait bien étudier le terrain, puis faire bien comprendre à nos interlocuteurs qu’ils avaient affaire à un produit fabriqué localement. Notre atout, la fabrication locale, au départ, a plutôt constitué un handicap, puisque 25 marques d’importation étaient présentes et qu’on n’imaginait pas qu’il pût y avoir de la production locale. Puis, il y avait la méfiance vis à vis d’un produit fabriqué sur place ! La première année, cela a été le parcours du combattant, puis on a encouragé les clients d’essayer nos produits et au final, ils ont admis que nous réalisions du travail de qualité et à un prix attractif. Le reste a suivi naturellement, la proximité, le service, la livraison, l’aisance relationnelle. Pour ce dernier point, nous étions obligés de passer par la case crédit fournisseur, puisque les importateurs accordaient des conditions de crédit. Notre catalogue comprend dans les trois mille références (produits finis), chacun peut disposer d’une part de marché intéressante.

Vous évoquiez votre développement, vos investissements, est-ce qu’il est difficile de recruter de la main d’œuvre qualifiée dans votre secteur ?

Nous éprouvons des difficultés à recruter des personnels de bon niveau technique et surtout nous sommes victimes de l’instabilité des gens aujourd’hui. Ils ne sont pas rassurés par l’Etat et les nouvelles lois, par les sociétés qui sont rachetées ou changent d’activité, de métier, de profils de salariés, et c’est pourquoi, ils ne s’attachent plus à une entreprise. Il y a encore 5 ans le personnel était stable, maintenant cela n’est plus vrai. Si je devais donner un ratio concernant les départs, sur 10,9 sont liés à des départs volontaires,contre un qu’on ne garde pas ! Et les départs sont brutaux, sans préavis… Ce qui nous laisse songeurs quand on pense aux efforts que l’on produit en formation et en qualification.

Malgré tout, vous continuez le développement de l’entreprise dans de bonnes voies.

Envisagez-vous de faire de l’export, dès que vous aurez signé votre partenariat ?

Nous n’avons pas encore satisfait le marché local pour nous tourner vers l’exportation. Il nous reste encore bien des parts de marché à prendre avant de tenter cette expérience ! 

Propos recueillis par Hervé Daigueperce

Hervé Daigueperce
Hervé Daiguepercehttps://www.algerie-rechange.com
Rédacteur en chef d'Algérie Rechange, de Rechange Maroc, de Tunisie Rechange et de Rechange Maghreb.

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