Au cœur du salon Equip Auto Alger 2024, Mix Parts, dirigée par Charfeddine Yaacoub, se distingue par sa passion et ses ambitions pour la production locale. Fort de ses racines familiales et de son expérience, Charfeddine prépare l’entreprise à une nouvelle ère, avec l’ouverture imminente d’une usine de lubrifiants, visant à devenir un acteur clé du marché algérien des pièces de rechange.
Le salon Equip Auto Alger 2024, véritable carrefour des professionnels de la pièce de rechange automobile, représente bien plus qu’un simple événement commercial. C’est un lieu de rencontre, de partage et de découverte où se croisent des visages familiers et des nouveaux venus, tous unis par une passion commune pour l’automobile. Cette année, une entreprise a particulièrement attiré notre attention : Mix Parts. Pour sa première participation à Equip Auto Alger, Mix Parts s’est présentée avec un modeste stand, mais l’enthousiasme et les ambitions débordantes de son dirigeant, Charfeddine Yaacoub, ont rapidement compensé cette modestie apparente.
Charfeddine, fils d’une famille profondément enracinée dans le secteur de la pièce de rechange automobile depuis les années 90, a fondé Mix Parts en 2013, spécialisé dans l’importation de lubrifiants et de pièces automobiles. Grandissant au milieu des pièces et des lubrifiants, il a développé une passion et une expertise qui ont tracé son avenir. Rencontrer Charfeddine au salon, c’est découvrir un entrepreneur passionné, animé par une vision claire et une énergie communicative. Derrière son sourire chaleureux se cache une détermination à transformer Mix Parts en un acteur incontournable du marché algérien de la pièce de rechange, avec l’ambition de faire de son entreprise une marque reconnue et respectée.
Ayant déjà accumulé une solide expérience de vingt ans aux côtés de son père, Charfeddine Yaacoub a décidé de franchir le pas en ouvrant sa propre entreprise. Sa vision était claire : offrir une gamme complète de pièces automobiles adaptées aux véhicules de marque française, chinoise, coréenne et indienne, tout en diversifiant son offre avec l’importation de lubrifiants et de graisses de grandes marques telles que Total, Castrol, et Tomex. Mix Parts, créée en 2013, ne tarde pas à se faire un nom dans le secteur, proposant aujourd’hui plus de 2.000 références distribuées en gros et super gros à travers tout le territoire algérien.
Une équipe performante
Derrière le succès de Mix Parts, il y a une équipe dévouée de plus de 36 personnes qui travaillent sans relâche pour répondre aux exigences d’un marché en constante évolution. Charfeddine Yaacoub, profondément attaché à son projet, voit en son entreprise bien plus qu’une simple affaire commerciale : c’est un héritage familial qu’il fait fructifier avec passion et détermination. « Mon père est un homme de la pièce depuis les années 90, et j’ai travaillé dans la société familiale pendant des années avant de penser à créer ma propre boîte », a-t-il confié avec un sourire. « Le lancement a été moins compliqué que je ne l’imaginais grâce à la réputation de notre nom de famille et aux contacts que j’avais établis. Cela a permis à l’entreprise de connaître un succès immédiat. Aujourd’hui, nous continuons de développer Mix Parts et nous nous adaptons sans cesse aux réglementations qui changent fréquemment. » Fort de son expérience et de son réseau, Charfeddine continue de mener Mix Parts avec une vision claire : faire de son entreprise un acteur incontournable et respecté du marché algérien de la pièce de rechange automobile.
Lors de notre entretien, Charfeddine nous a expliqué comment Mix Parts parvient à maintenir un stock suffisant pour répondre à la demande de ses clients, même en cette période où l’importation devient de plus en plus complexe. « Il y a des articles qui sont facilement importés et d’autres qui le sont moins. Par exemple, pour les huiles, nous n’avons pas de complications majeures. Les produits que nous ne fabriquons pas localement peuvent être importés sans trop de difficultés. L’État, en revanche, réduit les importations de produits que nous produisons déjà dans le pays pour encourager la production locale », nous a-t-il expliqué.
Cette capacité à naviguer dans les défis de l’importation témoigne de la résilience et de l’adaptabilité de Mix Parts. Charfeddine a su tirer parti de la situation en diversifiant les sources d’approvisionnement et en optimisant les processus logistiques de l’entreprise. « Nous avons appris à anticiper les besoins de nos clients et à nous préparer en conséquence, ce qui nous permet de maintenir une offre constante et de haute qualité, même dans des conditions difficiles ». Grâce à cette stratégie, Mix Parts continue de prospérer, répondant aux attentes du marché algérien et consolidant sa position comme un acteur clé du secteur des pièces de rechange automobiles.
« La production en Algérie est mieux que l’importation »
Une phrase qui a résonné particulièrement lors de notre entretien avec Charfeddine est : « la production en Algérie est mieux que l’importation. » Cette affirmation nous a incité à lui poser de nombreuses questions, révélant que l’objectif premier de Mix Parts dès sa création était la production locale. Cependant, l’entreprise n’avait pas encore les moyens nécessaires pour réaliser cette ambition. Mix Parts se prépare à la production locale depuis plus de trois ans et prévoit de débuter officiellement la production d’ici fin 2024.
Avec une usine située à Aïn M’lila, couvrant une superficie de 1.000 mètres carrés, Charfeddine prévoit de produire des lubrifiants pour véhicules légers. « Nous aurons une capacité de production de 10 tonnes par jour », nous a-t-il confié. Cette transition vers la production locale marque une étape cruciale pour Mix Parts, renforçant son engagement à soutenir l’économie nationale. Charfeddine est convaincu que cette nouvelle orientation stratégique permettra à l’entreprise de se distinguer davantage sur le marché et de répondre aux besoins croissants de ses clients avec encore plus d’efficacité.
« Notre objectif dès le départ était de produire, mais un tel projet nécessite beaucoup d’investissements. Nous nous sommes donc fixé cet objectif sur le long terme et actuellement, nous sommes en train de le concrétiser. Produire en Algérie revient moins cher que d’importer, et de plus, l’État nous met en place l’environnement nécessaire à la production locale et nous encourage à produire davantage. Je suis convaincu qu’après un certain temps, nous produirons localement toutes les pièces dont notre marché a besoin », a expliqué Charfeddine.
Il a ajouté : « l’État encourage la production locale et facilite l’importation des pièces que nous ne produisons pas encore ou dont nous n’avons pas la matière première pour produire. Par exemple, pour les lubrifiants que nous allons produire, ce sera avec un taux d’intégration de plus de 80% ».
Charfeddine nous a aussi confié que le début de cette production lui tient à cœur, même s’il restait incertain quant à la réaction du consommateur local. Cette incertitude a été dissipée lorsqu’il a participé au salon Equip Auto Alger 2024, où il a rencontré des clients et d’autres acteurs du domaine de la pièce de rechange automobile qui l’ont encouragé. « C’est notre première participation à un salon, et je peux vous dire qu’il a été très bénéfique pour nous, d’abord pour rencontrer des fournisseurs et de nouveaux prospects, mais aussi pour avoir une assurance de la part des locaux, vis-à-vis de la production que nous allons démarrer très bientôt », a-t-il partagé.
Il a ajouté : « nous allons aussi participer au salon de la production locale et essayer d’assister à des salons internationaux pour élargir notre réseau de connaissances, que ce soit du côté des fournisseurs ou des clients ».
Abdellah Khalil