
Si l’on observe avec un tantinet d’attention ce qui se passe dans les grands groupes internationaux, il devient de plus en plus difficile de discerner une stratégie globale. Certes, le phénomène des fusions acquisitions nous est désormais bien compris mais pourquoi tel constructeur annonce reprendre des activités de sous-traitance qu’il avait négligées alors que d’autres cèdent leurs bijoux de famille. On dira sans doute que l’un a besoin de cash pendant que l’autre veut reprendre la main dans le développement de ses secteurs d’activité, surtout lorsqu’il s’agit des nouvelles technologies et de la guerre des positions dominantes. La conquête de la lune était-elle moins rude ? En tous les cas, Sergio Marchionne, le manager avisé du Groupe Fiat Chrysler entend se séparer de sa filiale Magneti-Marelli, un très grand nom de l’équipement automobile. On avait félicité Sergio Marchionne pour avoir offert l’indépendance à Ferrari (hors FCA qui comprend les marques Fiat, Chrysler, Alfa Romeo, Maserati, Jeep, Dodge et Ram), le louera-t-on pour vouloir céder un des grands noms de l’électronique moteur et du diagnostic ? Tout dépend, in fine, qui achètera … En tous les cas, selon l’AFP, le patron de Fiat Chrysler Automobiles aurait dit : « Il y a des activités du groupe qui ne font pas partie de la production automobile, comme les composants. Le groupe doit être purifié de ces activités ». Pour l’heure aucune proposition de rachat n’aurait été effectuée selon la direction du groupe, qui pourrait tirer de la vente quelque 5 milliards d’euros.
Karima Alilatene
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