Toujours en recherche de développements, Aissam Attia investit en lignes de production, en familles de produits et en ressources humaines. Presque dépassé par la demande en batteries, le patron de Fabcom poursuit ses installations pour la fabrication des liquides, du produit d’entretien aux additifs, en attendant de faire encore mieux. Pour cela il s’est entouré de managers et de personnels formés. L’un d’eux expert en additifs et lubrifiants l’a rejoint après EQUIP AUTO PARIS.
Lorsqu’on demande à Aissam Attia comment va la maison, il répond que la maison va très bien à l’instar de son directeur général adjoint et bien connu d’Algérie Rechange, Ali Samai qui commente les propos du P-dg : « Nous subissons une très forte demande du fait des délais d’importation de tous les produits en Algérie. On produit de plus en plus et nous atteignons des volumes allant jusqu’à 3 à 4 000 batteries /Jour et pourtant, même en travaillant en 3/8, 7 heures par jour, on ne réussit pas encore satisfaire toute la demande. On va y arriver grâce à de nouveaux investissements, et on pourra alors également passer à l’exportation, qui est l’un de nos objectifs majeurs. Et on multiplie les types de véhicules comme pour les batteries pour motos ». D’ailleurs sur le stand, resplendissait une superbe moto qui, à elle seule, évoquait la création de ce segment de marché.
Liquatti, de la conception à la réalisation
Misant sur son nouveau collaborateur Zaime Bouslama, Aissam Attia appuie sur l’accélérateur en matière de production de liquides que l’on détaillera ci-après. « Tout ce qui est liquide pour l’automobile est disponible évoque Zaime Bouslama et tout sera produit dans les usines Liquatti pour atteindre l’autonomie. En effet, la première étape consistait à commander et à installer les lignes de production et Monsieur Attia a commandé les lignes les plus sophistiquées qui existent, les mêmes que celles utilisées par les fabricants les plus en vue du secteur au niveau international en Europe. Leur avantage ? Celui d’être 100 % automatique, donc réduisant à 0 le risque d’erreur d’une part, et d’autre part d’être capable d’absorber de fortes demandes. Nous devons juste importer les matières premières, puis tout est réalisé en interne, en Algérie. Nous travaillons actuellement à la fabrication de nos moules, à la fabrication des contenants en plastique, (bidons, bouchons, etc. à l’impression des étiquettes, tout sera produit ici jusqu’à la mise sous film ! Et nous continuons dans la même philosophie, à savoir limiter au maximum les stocks et fabriquer en flux tendu.
Question produits, nous nous dirigerons vers une offre plurielle en commençant par les produits d’entretien, et les additifs, puis en passant par les antigels, l’AD Blue, les shampoings, les liquides de frein, ou le remplissage d’huile. » Alors pourquoi ne pas fabriquer d’huile ? Une question de savoir-faire technique ? Zaime Bouslama répond : « Nous avons tous les savoir-faire qu’il faut, ce n’est pas le problème. Mais il faut savoir qu’il est interdit en Algérie de produire des lubrifiants, un secteur réservé aux entreprises d’Etat. Si cela devait changer un jour, nous pourrions bien sûr en produire mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Pour l’heure, nous avons déjà fort à faire pour lancer les autres produits, l’AD Blue e 5 et 10 l, les grades d’huile (en remplissage) 5W30, 5W-40, 10W-40 et 15W-40, les antigels G12 et G 13, les shampoings en 10 et 20 l, etc. Tous les produits d’entretien, les fluides, pour le moteur et la carrosserie. Les produits de lustrage pour la carrosserie seront aussi fabriqués chez nous de même que les additifs. Pour mémoire, les additifs comprennent tout ce qu’on peut ajouter aux huiles et au carburant pour les rendre plus performants, pour les régénérer, pour leur redonner leurs performances originales. Pour les huiles, on ajoute entre autres de la viscosité, pour les carburants, de l’octane. Après ce sont les secrets de fabrication … Ce qu’il faut mentionner, toutefois, c’est que nos produits respectent les standards internationaux. Et si nous devions un jour produire des lubrifiants, ce serait, de la même façon, en totale conformité avec les normes internationales » commente Zaime Bouslama dont le savoir-faire est reconnu ! En effet, Zaime Bouslama a effectué toute sa carrière dans l’importation et la fabrication de pièces de rechange OE, et IA, des pièces pour tous types de véhicules, pour les engins, les véhicules industriels et agricoles, des produits fabriqués en Allemagne principalement. A ses débuts, il importait d’Allemagne puis il est parti ouvrir son propre commerce en ciblant les constructeurs automobiles, l’industrie lourde. Puis, il produit lui-même en Europe des filtres d’habitacle avant de se mettre aux additifs pendant la période du Covid. Travaillant pour un grand du secteur, il a remarqué le drapeau algérien sur le stand de Liquatti à Equip Auto Paris et après une discussion avec Aissam Attia, l’a rejoint à Ain M’Lila.
Hervé Daigueperce