Mourad Ouar : « Le marché est morose »

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Peu habitué à se laisser entraîner par le désespoir, Mourad Ouar n’exprime pas un optimisme féroce quant à la situation du marché en Algérie. L’absence de visibilité en étant l’une des explications.

Tandis que ses établissements – qui avaient été victimes d’un incendie important – s’apprêtent à rouvrir totalement remis en état, Mourad Ouar perçoit dans le marché de la pièce de rechange un sentiment d’accablement : « Les importations de véhicules neufs ne sont toujours pas au rendez-vous et un troisième cahier de charges est en préparation. L’absence de visibilité nuit bien évidemment à l’ensemble du secteur automobile. Ce sont les nouveaux modèles qui animent notre marché et nous amènent de nouvelles recherches de pièces, de fournisseurs etc. Aujourd’hui, les importateurs de pièces effectuent leur travail par habitude, et sans ambitions, ils ne font que gérer les stocks et renouveler les stocks. C’est la première fois de notre vie où l’on voit notre parc automobile ne pas se renouveler. Il nous faut changer de méthode de travail mais pour l’heure, ce n’est pas réjouissant. L’arrivée de nouveaux véhicules sont autant de fenêtres vers de nouveaux développements. Et là nous n’avons rien à anticiper, rien à rechercher de nouveau ».

Une situation plutôt saine des établissements Ouar

Bern qu’il regrette une conjoncture peu propice aux affaires, Mourad Ouar ne se plaint pas et reconnaît que son activité se poursuit correctement. Il regrette cependant que chez certains équipementiers, on voit arriver des systèmes de quotas parce que la disponibilité manque. « Déjà que le parc se réduit, nous n’avons pas besoin d’avoir des problèmes de disponibilité des pièces » ajoute Mourad Ouar d’autant qu’avec l’absence de mouvement, tout le monde se retrouve sur les mêmes références, les mêmes pièces et les marges fondent mécaniquement ». Mourad Ouar voit plus loin en soulignant le problème des approvisionnements au niveau mondial, appelant à une véritable transformation géopolitique. « Les équipementiers première monte n’arrivent pas à livrer les constructeurs pace qu’ils dépendent des composants électroniques venus de Chine. Et les équipementiers peinent, après, à servir l’Aftermarket. On tourne en rond. Il faut vraiment que l’on prenne la mesure de l’avertissement que nous en voie la crise ! »

Hervé Daigueperce

Hervé Daigueperce
Hervé Daiguepercehttps://www.algerie-rechange.com
Rédacteur en chef d'Algérie Rechange, de Rechange Maroc, de Tunisie Rechange et de Rechange Maghreb.

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