À l’ouverture du salon, en effet, Idris Saci peaufinait sa communication sur l’intégration des pièces de fabrication locale dans le catalogue Motrio, une démarche collant parfaitement à la dynamique nouvelle de la marque (voir encadré Motrio révolutionne le sourcing local). Entouré des présidents de Fabcom (Batteries) et Dedax (Filtres, plaquettes, essuie-glaces…) Idris Saci avait réuni une équipe importante sur un très beau stand accrocheur à souhait, une équipe sur-boostée dont Yanis Lounes, totalement investi dans sa mission, et qui a accepté de nous en dépeindre une grande partie avec enthousiasme et rigueur. Deux vecteurs de réussite qui semblent présider au renouveau de Motrio, décidé au niveau mondial et au timing particulièrement bien choisi pour l’Algérie, comme il nous l’explique : « Depuis deux ans, la politique globale du Groupe est à la redynamisation de la marque Motrio et même au niveau corporate. Chez nous, également, où l’on peut dire que cela arrive à point nommé pour redynamiser la marque dans notre pays. En effet, le parc roulant ne cesse de vieillir atteignant un âge moyen très ancien. Qui plus est, du fait de l’arrêt des importations de véhicules, il n’y a plus de véhicules sous garantie et par conséquent de moins en moins de véhicules dans les réseaux constructeurs. Il nous fallait saisir cette opportunité pour relancer Motrio sur le marché, une marque hors garantie et dépositionnée de 30 % par rapport aux pièces du constructeur. Les planètes étant alignées, nous n’avons négligé aucun effort pour construire un réseau de belle taille. En 12 mois à peine, nous sommes passés de 14 à 44 garages sous notre enseigne et avec une promesse clients de grande qualité. Avec pour objectif les 200 points !»
Un déploiement bien encadré
S’engager sur une croissance rapide exige beaucoup de préparation et de réflexion quant à la nature des moyens à utiliser. Il semblerait que la démarche ait été bien amenée comme nous le confie Yanis Lounes : « Nous ne sommes pas partis sans avoir balisé l’ensemble des tâches à accomplir et les process à suivre. En dehors du concept propre à la marque, nous avons travaillé au recrutement des managers et des garages, très soigneusement, selon des critères bien précis. Pour le manager, sa notoriété parlait pour lui et nous nous sommes attachés à valider ses performances, sa visibilité, son professionnalisme. Cela est passé par des audits, des visites du garage, des rapports mensuels. De notre côté, nous accompagnons le garage en mettant à sa disposition le DMS, en lui offrant l’habillage du garage aux couleurs de Motrio, en lui donnant l’accès à la documentation et aux informations techniques. A cela, il faut ajouter, bien sûr, la formation du garagiste et de ses mécaniciens, effectuée par Renault Academy à Alger. Rien n’est laissé au hasard et il s’agit bien d’un partenariat bien compris des deux côtés. Nous nous sommes fixé une démarche de professionnalisation très poussée qui permette aux garagistes d’aborder les nouvelles technologies sans soucis. Pour l’expliquer simplement, nous aidons le professionnel à moderniser ses process dans tous les domaines, pour être plus performant et donc plus rentable. Au lieu qu’il retienne toutes les références de pièces par cœur, nous lui donnons les outils pour qu’il les trouve sur internet en toute tranquillité et rapidement. Cela est d’autant plus important que nous devons les accompagner vers le multi-marquisme. Nombre d’entre eux, en effet, sont plutôt experts en Renault et Dacia, et c’est aussi pourquoi nous nous nous appuyons sur eux au démarrage, parce qu’ils connaissent toutes les références. Progressivement, nous ajoutons les références des autres marques commercialisées en Algérie. Nous comptons 300 références sur 42 familles de produits et cela va aller en s’amplifiant très rapidement, d’où l’importance de la maîtrise des outils que nous leur fournissons, comme Cadensis, l’outil multimarque maison (qui s’apparente à TecDoc). Et bien sûr, comme l’a annoncé notre directeur, le fait que nous nous approvisionnons, aujourd’hui, localement représente un plus en termes d’image, bien sûr, et surtout en efficacité, alors que nous sommes toujours à la merci de problèmes d’approvisionnement à l’international, du fait de la situation politique mondiale actuelle. »