L’irruption d’un relais de distribution de l’importance de Dasir a laissé planer de lourdes interrogations au sein des équipementiers internationaux comme de quelques importateurs algériens de renom. Explication de texte.
Eric Avenas, directeur des ventes export, en est bien conscient, la présence d’un stockiste de poids français comme Dasir sur le salon du marché algérien déstabilise et fait naître de sombres pensées à certains acteurs. Pourtant point d’obscurs desseins chez cet opérateur, qui se positionne de manière originale, fort de ces capacités à disposer de gammes longues : « Nous savons qu’on interroge, qu’on gène les distributeurs en place ou encore la politique des équipementiers, mais ils étaient prévenus, nous n’avons pas caché nos intentions », explique Eric Avenas qui ajoute qu’il a reçu un accueil très favorable des acteurs de la distribution, et qu’il espère bien finaliser des accords avec des partenaires sur du long terme. « Peut-être constituons-nous une solution à l’énorme demande d’acteurs de la distribution qui n’ont pas accès aux grandes marques ». Eric Avenas va même plus loin en évoquant une responsabilité sur le marché.
Le second rideau
« En apportant les grandes marques à un deuxième niveau de distribution, cela permet d’assainir le marché, et on constitue une solution, aussi, pour les équipementiers que nos représentons, on peut leur apporter un relais pour des distributeurs qu’ils ne côtoient pas. A nous de convaincre les équipementiers qu’il y a du potentiel à côté duquel ils passent, car ils ne touchent pas l’ensemble du marché et la frustration qu’ils génèrent auprès des « laissés pour compte » profite aux concurrents asiatiques pourvoyeurs de mauvaise qualité et de contrefaçon ». Pour Eric Avenas, « Il nous importe également de toucher de petits distributeurs qui, comme leurs grands frères il y a quelques années, souhaitent se développer en étant des importateurs plus importants. Ils connaissent les marques, veulent vendre des produits de qualité et n’ont pas accès aux équipementiers, nous servirons de passerelle à ces revendeurs ». De grandes marques ne sont pas suffisamment exploitées par la distribution algérienne, faute de temps par acteur importateur. Il existe un remède… et ajoute Eric Havenas, « avec un panel de 40 équipementiers, nous pouvons faire du groupage, tout le monde y gagnera. » Limpide !
Hervé Daigueperce