L’Algérie automobile en chiffres via le Gipa

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Comme évoqué plus avant, Quentin Le Hetet, directeur de GIPA Maghreb, (société spécialisée dans l’analyse de données automobiles) a brossé un tableau du secteur de l’automobile en Algérie. Eléments. 

En introduction de cette présentation, Emmanuel Taillardat, animateur de la conférence et spécialiste du secteur automobile a rappelé quelques chiffres essentiels à prendre en compte avant d’envisager le seul domaine automobile comme la fabuleuse opportunité que représente le secteur industriel en Algérie, comptant seulement pour 13 % de la population active quand le secteur du commerce et des services domine avec 61,6 % et le bâtiment et les travaux publics 16 %. Si l’on ajoute que l’automobile s’avère le troisième poste de dépense du foyer en Algérie, on devine aisément la potentialité que représente l’investissement dans l’industrie automobile.

Le parc circulant fin 2016 avoisinera 5,49 millions d’automobiles, (il serait plus proche des 6 millions réellement). En termes d’équipement de la population active, seuls 46 % des foyers sont dotés d’une automobile, un chiffre qui peut être doublé sans grande difficulté.

En clair, l’industrie automobile sur le pays est naissante et recherche son tissu de sous-traitants pour aller plus loin. A noter que le parc circulant s’estime à moins de 10 ans, suite à l’arrivée massive de véhicules neufs ces dernières années, et 52 % de ce parc seraient constitués de véhicules de 10 ans et plus, créant un grand écart.

Un parc pour toute la filière

Comme le prouve avec force données objectives, Quentin Le Hetet, le parc circulant algérien se divise en deux catégories bien distinctes, le parc des véhicules de plus de 10 ans représentant 52 % des véhicules et le parc des véhicules de 0 à 9 ans s’offrant 48 % des parts.

Les attentes des deux sont bien différentes comme les enjeux pour la filière et les opportunités pour la rechange : deux rechanges co-existent. La rechange pour le parc jeune s’articule autour de la garantie constructeur et de la délégation, pour des opérations simples (révision, vidange, freinage, allumage…) et c’est une population plutôt urbaine, qui est ciblée. Pour les véhicules de plus de 10 ans, l’objectif recherché consiste à minimiser le coût de maintenance, et le Do It Yourself (effectué par soi-même) s’avère important. La population est plus rurale et, comme les véhicules sont plus anciens, est concernée par des opérations plus complexes et plus techniques.

L’une des spécificités du marché de la rechange en Algérie est définie par le kilométrage très élevé, soit 20 000 kilomètres par an en moyenne, ce qui en fait le pays leader dans le domaine, la Russie atteignant les 15 000 km par exemple, quand la plupart des autres pays tourne autour des 12 000 km ! Les opportunités pour la rechange s’avèrent donc énormes d’autant que les véhicules sont soumis à rude épreuve.   

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Hervé Daigueperce

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Hervé Daigueperce
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Rédacteur en chef d'Algérie Rechange, de Rechange Maroc, de Tunisie Rechange et de Rechange Maghreb.

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