
Ayant réussi à maintenir l’activité malgré la pandémie, Mahmoud Siad, le directeur général de GSB France envisage d’élargir sa zone de chalandise plus loin en Afrique. En attendant, il se débat avec S.A.P.
Lorsque nous avons contacté Mahmoud Siad, celui-ci restait perplexe quant à certaines orientations que prenait le fameux système S.A.P. réputé pour faciliter la vie des entreprises. Et tout aussi réputé pour les rendre fous lors de l’installation ou des premières utilisations. Nous vous rassurons, Mahmoud n’est pas devenu fou et les choses sont rentrées dans l’ordre, comme d’habitude ! Pourtant, il n’avait pas besoin de cela comme il nous le raconte : « Depuis la création de GSB France, je me suis consacré à mon unique client et distributeur exclusif, le Groupe Siad en Algérie, délaissant de nombreuses opportunités et propositions dans d’autres pays d’Afrique ou d’Europe de l’Est principalement. Mon objectif consistant à toujours apporter plus de produits et de services comme avec Kärcher par exemple. Mais je dois reconnaître que c’était peut-être compter un peu trop sur l’évolution de la réglementation algérienne. Aujourd’hui, du côté de l’exportateur comme de l’importateur, les procédures se sont tellement complexifiées qu’on a l’impression d’être de petits soldats courant au front sans armes, sans munitions et sans protection. En attendant que cela se stabilise, il faut tenir le coup entre le fait que nous importateurs, prenions tous les risques financiers, entretenions tous les stocks et assurions la livraison et les nouvelles réglementations qui amènent toujours plus de papiers de taxes ou d’obligations. Que cela soit pour réglementer le marché nous va très bien mais en fait, actuellement, cela favorise surtout ceux qui ne respectent pas les règles et passent au travers des mailles du filet. Quand, comme nous, nous suivons à la lettre toutes les règles, nous perdons des opportunités de vente parce que certains ne veulent pas remplir toutes les obligations. C’est dommage. De la même façon, les 30 % de plus de taxes additionnelles annoncées sur les batteries et les plaquettes de frein vont rendre plus compliqué encore le marché. Et il n’est pas évident que cela favorise la production nationale. »
Une sérénité de bon aloi
Cependant, Mahmoud Siad se veut philosophe et regarde de plus près les opportunités vers le Mali, le Niger, le Burkina Faso en attendant que de nouvelles réglementations finissent par mettre tout le monde d’accord en Algérie. Pendant ce temps, Mahmoud Siad ne reste pas inactif et continue de développer sa propre marque AD, et ses trois familles phare, la filtration, la batterie, et les liquides, tout en distribuant Kärcher. Parallèlement, il envisage aussi de se diversifier comme il nous l’explique : « Je vais étoffer mon offre en pièces de rechange en allant vers la suspension (amortisseur), les pièces en métal caoutchouc, les rotules et biellettes, les pompes à eau, les disques et plaquettes, avec les équipementiers avec lesquels nous travaillons. Ceci en plus des offres en équipements de garage et en produits de nettoyage, de décontamination, etc. » En clair, S.A.P. a intérêt de bien fonctionner car les projets se multiplient. Au fait vous a-t-on dit, que GSB France serait intéressé par un distributeur en Tunisie et au Maroc. A vous de jouer !
Hervé Daigueperce
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