Quand le Premier Ministre Algérien reçoit le Premier Ministre Français…

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Où il fut beaucoup question de coopérations, de partenariat, de collaborations sur fond d’un « Je t’aime, moi non plus » cependant constructif. A l’occasion de la troisième session du Comité Intergouvernemental de Haut Niveau algéro-français (CIHN), et du 3e Forum de partenariats, se tenant à Alger, début avril, sous la coprésidence des Premiers Ministres des deux pays, Abdelmalek Sellal et Manuel Valls.

Si dans l’ensemble, l’automobile n’a pas fait l’objet de déclarations spécifiques et notoires, si l’on excepte que le projet de PSA Peugeot Citroën d’implantation d’une nouvelle usine a été maintes fois abordé comme étant un projet devant aboutir prochainement, il a été envisagé nombre de coopérations qui alimenteront le secteur de l’industrie automobile de manière forte. En effet, le Premier Ministre français a soutenu que son gouvernement accompagnerait l’Algérie dans sa démarche de diversification économique, et notamment dans les trois secteurs que sont la santé, l’agroalimentaire et les transports. Ce à quoi a répondu le Premier Ministre Algérien Abdelmalek Sellal : « L’Algérie s’est engagée dans un processus de diversification de son économie. Le contexte n’est pas facile, mais nous sommes là pour réussir ensemble et pour vous aider également à réussir» (lors du forum d’affaires algéro-français). Et a enchaîné en ces termes : «Nous avons confiance dans les atouts de l’Algérie, dans son potentiel, dans la qualité de sa main-d’oeuvre et dans le fait qu’ensemble nous pouvons peser davantage, nous sommes là et nos entreprises sont là dans des secteurs aussi stratégiques que la santé, l’agroalimentaire ou les transports et  dans des secteurs d’avenir comme le numérique ». (citations de l’Agence Nationale Algérie Presse Service)

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La France, un investisseur sérieux !

Deuxième partenaire commercial de l’Algérie et premier investisseur hors hydrocarbures, la France veut « rester le partenaire économique majeur de l’Algérie ». Rappelons que « 6.000 entreprises françaises font du commerce avec l’Algérie et environ 500 autres y sont installées », propos recueillis par l’APS. Manuel Valls a aussi insisté sur le fait que la France devait aider les entreprises algériennes à « trouver naturellement le chemin de la France ». Ainsi, commente l’agence nationale Algérie Presse Service : « Le Premier ministre français a rappelé, à ce propos, les efforts consentis par la France pour assurer les meilleures possibilités d’investissement aux opérateurs étrangers. Il s’est attardé, en outre, sur le rôle à jouer par les entreprises détenues par des Français d’origine algérienne pour rapprocher davantage les deux pays. Selon lui, les français d’origine algérienne «doivent être mobiles et pouvoir s’installer de part et d’autre de la Méditerranée et pouvoir mobiliser leur ressources plus facilement, car cette communauté franco-algérienne riche et  dynamique (…) est l’une de nos plus grandes chances communes «, a-t-il affirmé. Plus généralement, M. Valls a parlé du lien existant entre les continents européen et africain qualifiant ce dernier de «continent d’avenir». Il a insisté sur le rôle susceptible d’être joué par l’Algérie et la France pour rapprocher les pays des deux continents. » Des propos loin d’être anodins si l’on considère que l’Algérie peut devenir cette porte vers l’Afrique que recherchent bien des groupes automobiles installés ou en cours d’installation en Algérie.

Tout est question de volumétrie est-il souvent invoqué, alors que l’on envisage des implantations d’usines d’équipements automobiles, y compris dans le domaine de l’après-vente. Des développements qui ne peuvent pas s’exonérer de la délicate question de la formation des jeunes comme l’a rappelé Abdelmalek Sellal, cité par l’APS : «Notre dialogue politique s’est considérablement consolidé et des avancées notables sont enregistrées dans de nombreux domaines» notamment en ce qui concerne «la mobilité avec la signature de l’accord relatif à l’échange des jeunes actifs qui permet à des diplômés d’acquérir une expérience professionnelle dans les entreprises et des institutions des deux pays».

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Appel à création d’entreprises !

Abdelmalek Sellal a exhorté les investisseurs français à se mobiliser davantage, lors du 3e forum de partenariat algéro-français, arguant du fait que l’Algérie offrait des conditions particulièrement attractives. «J’invite les investisseurs français à s’engager avec leurs partenaires algériens pour travailler ensemble et renforcer les liens d’amitié car rien ne saura nous détourner de l’avenir», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « le gouvernement algérien est disposé (…) à faciliter les investissements dans le marché algérien», «toutes les propositions et les initiatives sont les bienvenues dans ce domaine», «Des mesures concrètes sont prises pour encourager l’investissement et le partenariat et améliorer le climat des affaires». Et d’évoquer, cite l’APS : « Il a énuméré, à ce titre, les avantages comparatifs qu’offre l’Algérie dont la stabilité politique et macroéconomique, le coût de l’énergie, la main d’œuvre qualifiée et le dynamisme du marché local, le réseau d’infrastructures «neuf et performant» du pays auquel s’ajoutera le future grand port à conteneurs sur la Méditerranée (le port d’El Hamdania près de Cherchell ndlr), ouvrant des perspectives pour «aller ensemble dans des marchés étrangers notamment l’Afrique ».

Hervé Daigueperce
Hervé Daiguepercehttps://www.algerie-rechange.com
Rédacteur en chef d'Algérie Rechange, de Rechange Maroc, de Tunisie Rechange et de Rechange Maghreb.

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