Un marché de plus de 75 millions d’euros !

Un marché de plus de 75 millions d’euros !

Un parc circulant très important, un kilométrage moyen le plus élevé d’Afrique, une circulation et des infrastructures propices à de fréquents changements… la dépense en freinage est exponentielle  et pourtant, elle pourrait être encore bien supérieure.

La plaquette grande gagnante du marché

Selon l’étude Mecamate sur le freinage effectuée sur l’ensemble des marques, il aurait été dépensé 278 200 476 euros pour le seul domaine du freinage en Algérie, de 2015 à 2019,  dont la moitié ou presque en plaquettes. Le marché a été en croissance régulière de 2015 à 2019 et si l’on note une progression exponentielle des ventes de plaquettes, il faut considérer une belle progression des disques, sans doute due aux messages des équipementiers et des importateurs sur la nécessité de renouvellement de ce produit de sécurité. La plaquette l’emporte donc avec 49 % du marché, suivi par les disques avec 17 % et les autres produits de freinage à 27 % sans oublier le liquide frein pour 7 %. Les 5 ans révèlent le même schéma et la même domination de la plaquette de frein, un produit très, très concurrencé qui représentait quelque 33.2 millions d’euros en 2019 contre 12.9 millions pour les disques et 5,2 millions pour le liquide de frein.

Le liquide de frein, un marché à prendre !

Autant le disque doit sa progression aux efforts des professionnels, autant le liquide de frein se veut un produit considéré comme nécessaire à défaut de revêtir l’appellation de produit technique. D’ailleurs, on ne compte pas moins de 35 marques de liquide de frein en Algérie ! Pourtant, trois marques emportent 65 % des ventes. Une situation très étonnante et qui fait le bonheur de ces trois acteurs. Et il ne s’agit pas d’une question de meilleurs prix ou de meilleure qualité, on trouve chez les 32 autres marques des acteurs proposant des liquides d’excellente qualité et d’autres des prix particulièrement attractifs. La seule explication réside dans l’histoire et également, peut-être dans la méconnaissance des opportunités de ce marché chez les professionnels.

Les réseaux constructeurs à la peine

Ils se défendent les réseaux constructeurs, mais ils restent à la traîne pour plusieurs raisons. D’abord le marché indépendant s’avère des plus dynamiques, et proposant des tarifs difficiles à concurrencer. Par ailleurs, il ne faut pas négliger les fabricants locaux qui se démènent de plus en plus – et ce n’est pas près de s’arrêter, confer l’apparition d’IKAM, par exemple. Enfin, les règles d’importation pour les constructeurs ont asséché leurs offres.

Hyundai joue aussi dans cette cour !

D’où viennent les matériaux de friction ? En grande majorité d’Europe pour presque 60 % des produits ! L’Asie représente 33.40 % des importations. Loin derrière, le Moyen Orient réussit à atteindre les 4.70 % des imports, une faible participation. Compte tenu de l’étude du parc présentée dans ce numéro, on pourrait penser que l’Asie fournirait bien plus des produits de freinage importés. Pourtant, comme le précise, Julien Le Grix, « L’Européanisation » en matière de freinage est notable. Elle est due aux règles d’importation et aux droits de douane mais aussi à la provenance des plaquettes et disques des marques les plus répandues. C’est ainsi que les produits de freinage pour Hyundai proviennent d’Allemagne, d’Italie, du Danemark, du Royaume Uni et aussi (quand même) de Corée.

Pour résumer, précisons que 92,8 % des produits de freinage proviennent d’Europe et d’Asie. Une belle leçon pour ceux qui croyaient que le marché était envahi par la Turquie…

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