En plus des nombreuses innovations présentes sur le stand de Garrett, marque du Groupe Honeywell, l’équipementier mondial a évoqué son action contre le changement d’un turbo de la marque par un mauvais produit. Et dévoilé combien cela coûtait en réalité au garagiste. Edifiant !
A force de crier dans le désert que changer un bon turbo par un mauvais finissait pas coûter cher, les équipes d’Honeywell ont commandé une étude auprès d’un laboratoire indépendant de manière à prouver, officiellement, la justesse de leurs propos. Les résultats ont dépassé l’entendement. En voici quelques extraits. A commencer par les performances, des écarts atteignant jusqu’à 40 % de performances en moins entre un turbo de rechange d’origine et des imitations ont été notées : on imagine aisément la colère du client final ! Et ce n’est pas tout. Le taux de NOX rejeté par les imitations peut être supérieur de 28 % à celui des turbos de rechange d’origine. Les moins bonnes imitations rejettent également près de 3 % de CO2 de plus que les pièces d’origine. Pour mémoire, l’étude a utilisé la moyenne des performances de deux turbos de rechange homologués construits selon les spécifications de l’équipement d’origine. L’un est fabriqué par Garrett, et l’autre par l’un de ses principaux concurrents. Elle les a comparés avec les modèles tiers les plus vendus en Europe, fabriqués par ingénierie inverse ou reconditionnés sans l’aide de l’équipementier d’origine.
Résultats éloquents
Le couple à bas régime d’un moteur utilisant un turbo d’imitation (non-OE) est inférieur de 15 à 40 % à celui d’un turbo OE Fit. Les rejets de NOx des turbos non-OE s’avèrent supérieurs de 8 à 28 % à ceux des turbos OE Fit. Les rejets de CO2 de certains turbos non-OE sont supérieurs de près de 3 % à ceux des turbos OE Fit. Ils ont été mesurés entre 2 et 4,5 g/km, soit une quantité sensiblement équivalente à celle d’un litre de carburant supplémentaire. Comme il faut toujours marquer le coup, au cours des derniers mois, les organismes de réglementation d’Allemagne, d’Espagne et d’Italie (et bientôt France et Grande Bretagne, estime Julien Legrix) ont tous fait des déclarations en faveur de l’intégration des turbos dans la liste des composants automobiles visés par l’homologation appelée « réception communautaire par type ». Dans ces trois pays, les violations peuvent, conduire à des amendes significatives. Les véhicules ayant des pièces de rechange sans l’homologation correcte ne sont pas autorisés sur les routes publiques !. Hervé Daigueperce