Après avoir multiplié les activités liées à l’automobile, des pièces détachées à l’équipement de garage, de la carrosserie construction aux concessions automobiles, pour ne citer que celles-là, Les Établissements Siad – devenus une SPA – préparent leur arrivée dans la fabrication industrielle, une nouvelle carte !
Le président, Mohammed Siad se veut serein, l’État encourage la fabrication industrielle locale, le marché réclame des pièces fabriquées localement, les constructeurs devront augmenter le taux d’intégration locale… le groupe Siad sera donc fabricant. Pour ce faire, il s’est déjà mis en ordre de marche comme l’explique Mohammed Siad : « Nous avons opté pour un changement de statut en devenant une Société par Actions, au capital de deux millions d’euros, toujours 100 % familial, de manière à disposer de la solidité financière et bancaire suffisante, afin de créer des filiales industrielles. C’est en droite ligne avec l’orientation économique donnée par le gouvernement et en phase avec les besoins en sous-traitance d’une dizaine de constructeurs aujourd’hui. Notre souhait consiste à les accompagner comme sous-traitants et cela correspond à une suite logique de nos activités dans l’automobile, un domaine dans lequel Siad affiche 50 ans d’expérience. » Pour ce faire, le groupe a déjà acquis 30 000 m² de terrain à Oran, proche de Renault et PSA. Une localisation qu’ils connaissent bien puisque leur centre de formation (et leur centre auto et l’un de leurs magasins de pièces détachées) se trouve justement à Oran, un centre dont ils vont relancer les activités, forts des besoins dans le secteur de l’automobile.
Quelle fabrication, le groupe Siad entend-il mettre en route ?
La question fait sourire Mohammed Siad qui ne compte pas mettre la charrue avant les bœufs. Certes, tout le monde travaille au projet, pour mettre en place les structures, le foncier, les locaux, tout en encadrant tout le processus des normes Iso nécessaires : « Nous travaillons et sommes organisés comme un groupe européen qui détermine des missions claires et affiche des valeurs non négociables », poursuit Mohammed Siad, avant d’ajouter « C’est notre devoir de distributeur et de concessionnaire de tout mettre en ordre de marche sans faux pas. Et c’est pourquoi également, nous attendons de savoir quelles sont les attentes exactes des constructeurs automobiles en matière de sous-traitance avant de lancer toute fabrication ». Analyser les besoins, mais être prêt lorsque la demande sera exprimée…
Activités tous azimuts !
En attendant de produire des pièces, le groupe continue d’en importer et de les vendre ! Les opportunités ne manquent pas comme le précise Mohammed Siad : « Plus de 50 % du parc automobile est occupé par les véhicules français, cependant les coréens, les allemands croissent parallèlement et cela nous conduit à étoffer nos offres, nos gammes pour répondre au marché. » Et quand on lui demande s’il lui manque quelque chose, il reconnaît que l’échappement et le vitrage n’apparaissent pas encore au catalogue… Une nouvelle pour Equip Auto 2019 ? En attendant, il regrette de ne pas pouvoir pousser plus loin l’activité de carrosserie construction (black-out sur les châssis) mais espère beaucoup de l’arrivée de PSA, et de son usine, qui devrait ouvrir les vannes de l’après-vente également, tant en pièces qu’en équipement, puis en véhicules neufs ! Cela ferait du bien à leurs filiales Peugeot ! Et puis, le groupe travaille aussi à un centre logistique dans une perspective de service et de partenariat avec Euro Repar Car Service. De quoi s’occuper dans la maison Siad ! D’autant que, non loin de là, son fils Mahmoud, défrayait la chronique sur le stand de sa société GSB France, en créant une animation autour des ponts élévateurs à bascule livrés dans un grand carton et opérationnels tout de suite pour un prix très attractif et un encombrement réduit. Entre autres produits, Mahmoud Siad poursuivant sans relâche son sourcing de pièces et d’équipements de qualité fabriqués dans le monde entier, mais à des tarifs que les professionnels de l’automobile en Algérie sont prêts à accepter.
Hervé Daigueperce
