Après avoir reçu un réel succès avec sa formation sur le double embrayage à sec, Schaeffler France lance la formation sur les boîtes de vitesses mécaniques, avec la solution LuK GearBOX. Un concept original permettant aux réparateurs d’intervenir en réparation plutôt qu’en échange standard. Ou comment amener du chiffre en atelier.
Que ce soit en Europe ou au Maghreb, pouvoir intervenir sur toutes les pièces, tous les systèmes d’un véhicule se veut un impératif de la réparation. Pour la réparation des boîtes de vitesses manuelles, en Europe, il s’agit de mettre en avant une prestation que le réparateur ne faisait plus, au Maghreb, il s’agit plutôt de donner de meilleurs outils et formation aux mécaniciens qui n’hésitent pas à ouvrir la boîte. Dans les deux cas, l’objectif consiste à apporter de la valeur ajoutée à la réparation et du chiffre à l’atelier. Rappelons que la boîte de vitesses manuelle gardera jusqu’en 2022, environ 50 % de parts de marché, de quoi s’occuper, d’autant qu’en termes d’offres clients, proposer une réparation plutôt qu’un échange standard peut s’apparenter à un sauvetage de véhicules. Voilà pourquoi la marque RepXpert, marque de services du Groupe Schaeffler, venant s’agréger aux marques de produits comme LuK, INA, FAG ou Ruville, entend développer son portefeuille de formations et de kits dédiés au bénéfice du réparateur et bien sûr du distributeur (vente des kits et des outils spéciaux). Actuellement, ce type de formations est réalisé en France dans un nouveau centre de formation consacré aux adhérents de RepXpert.
Une manne en devenir
D’après les informations communiquées par Philippe Baudin, président de Schaeffler France, en 2015, la boîte de vitesse manuelle représentait 50 % de la production mondiale, soit 89 millions de pièces (contre 39 % en boîtes automatiques, 7 % en double embrayage, 2 % en électrique, 1 % en CVT, et en robotisée. En 2022, sur les 107 millions de pièces, 47 % seraient dévolues à la boîte de vitesse manuelle, 30 % en automatique, 8 % en double embrayage, 2 % en CVT et en électrique et 1 % en robotisée. A ce jour, (en France, par exemple) les achats sont majoritairement réalisés auprès des réseaux constructeurs, et en qualité d’origine. Ce que propose RepXpert, consiste, en plus de la formation, à mettre sur le marché des kits de réparation comprenant l’ensemble des composants nécessaires à la réparation d’une boîte de vitesses (bagues, roulements, joints toriques, joints spi etc.), et ce pour une cinquantaine de références avant la fin de l’année. Avec 33 références aujourd’hui, 80 % du parc circulant est déjà couvert ! L’intérêt du kit LuK GearBox s’énonce aisément : pour une référence donnée, le mécanicien n’est pas obligé de rechercher chaque pièce nécessaire à la réparation, le gain de temps est énorme et, surtout, le risque d’erreur annulé !
Pour une intervention, il suffit de consacrer 2 ou 3 heures, ce qui est largement facturable et assure un gain certain à l’atelier. Schaeffler met, également, sur le marché les outils spécifiques pour chaque boîte. Ainsi l’explique Philippe Baudin : « Le monde de la boîte de vitesses s’agite partout car c’est comme l’embrayage, cela se complexifie partout et les solutions de réparation sont attendues, car les boîtes de vitesses, comme avant les embrayages, vont vers le marché indépendant (pour des raisons de coût et de savoir-faire). Jusqu’à présent, c’était le parcours du combattant pour réparer une boîte, pour identifier et commander à l’unité chaque pièce. Avec le kit LuK GearBox, on répond à une demande qui va croissante. Pour les réparateurs, on apporte une simplification de la réparation de la boîte de vitesses et une valeur ajoutée supplémentaire au marché. Cela signifie plus de trafic en atelier, plus de chiffre d’affaires et plus de marge ». Et Philippe Baudin d’ajouter : « pour le consommateur, il bénéficie d’une offre de réparation concurrentielle, d’une réparation en adéquation avec la valeur résiduelle du véhicule, un savoir-faire en un seul lieu et plus de proximité avec son réparateur. » Et si l’on considère que 75 % des boîtes sont réparables…
Analyser les dommages et les éliminer (exemple donné par RepXpert)
Indépendamment du constructeur, chaque type de boîte de vitesses présente des traces d’usure particulières. En ce qui concerne la boîte des vitesses VW 02T, elles proviennent souvent de la défectuosité des roulements à billes montés sur support. Dans ce cas, l’usure entraîne une surchauffe qui endommage la cage à aiguilles en plastique et bloque le pignon du 5e rapport. L’usure d’une boîte de vitesses 02T n’est pas souvent visible de l’extérieur. Tout commence par l’endommagement d’un roulement qui se fait remarquer par un cliquetis ou le grincement de la boîte de vitesses. Pour identifier l’endommagement des roulements à billes montés sur support, Volkswagen recommande de faire les vérifications suivantes : – commencez par faire chauffer la boîte de vitesses, faites tourner le moteur au point mort à environ 4 000 tr/min. Appuyez sur la pédale d’embrayage et coupez le moteur au même moment. Si le bruit gênant se fait remarquer pendant que le régime du moteur diminue, il est fort probable que la boîte de vitesses soit défectueuse. Ou comment le bon diagnostic s’avère indispensable… Tout sur le portail RepXpert !
Hervé Daigueperce