Samia Oualhadj, Sales Africa Sub Region North, Bosch « Nous préparons nos ateliers dès aujourd’hui pour les interventions de demain »

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Quel est le taux d’équipement des garages en Algérie et au Maroc ?

La technologie automobile ne cesse d’évoluer depuis maintenant plus de 30 ans, que cela soit, par exemple pour une meilleure sécurité sur nos routes ou encore pour apporter une expérience de conduite plus agréable. Ainsi nous constatons la même évolution dans nos ateliers d’entretien et de réparation automobile. « L’électronisation » des systèmes de conduites, de motorisations ou encore de confort, poussent naturellement nos ateliers à devoir mieux s’équiper pour entretenir ce parc automobile de plus en plus moderne.

Même s’il est difficile de donner un chiffre exact, nous sommes conscients que celui-ci reste loin du niveau réellement nécessaire pour répondre à tous les besoins du parc roulant. Toutefois, doucement mais sûrement, ce taux d’équipement continue à évoluer. De plus en plus d’ateliers sont maintenant équipés mais le marché est encore en phase de transition. N’oublions pas, que cela soit pour l’Algérie ou le Maroc voire pour l’Afrique en général, que nous partons de marchés où le garage principal était, jusque-là, celui dit « de quartier » et que nous évoluons maintenant vers de vraies structures de maintenance, des petites entreprises curieuses des nouvelles technologies, et qui investissent pour s’équiper de matériel performant comme dans notre réseau Bosch Car Service.

Comment les garages locaux sont-ils équipés en matière d’outils de diagnostic et d’équipements (ponts, outillages à main, etc.) ?

Bien que plusieurs structures de maintenance arborent des ateliers des plus modernes et des mieux équipés, les garages locaux restent encore, pour un bon nombre d’entre eux, équipés d’outillage basique. Cela est dû à plusieurs éléments : manque de moyens mais aussi et surtout de compétences, d’information, d’accompagnement et de formation.

Ce manque de formation et d’information peut même être plus dangereux qu’un atelier qui ne serait pas du tout équipé. En effet, le manque de formation pousse quelques ateliers et structures de maintenance à aller vers les équipements non adaptés ou non homologués, sur la base principalement de l’argument « prix », sans mesurer les conséquences de l’utilisation de ce type de matériel. Surtout que celui-ci, sans accompagnement, peut aller jusqu’à engager la responsabilité pénale du réparateur si son intervention impacte la sécurité des conducteurs et passagers des véhicules entretenus ou réparés.

De quelle manière les garagistes sont-ils aidés afin de mieux s’équiper ?

Avant que cela ne soit simplement qu’une histoire de moyens, le manque de formation est un frein crucial au développement du marché de la réparation automobile. En tant qu’équipementier leader mondial, Bosch, fait de la formation et de l’accompagnement son cheval de bataille en Afrique. Cela se traduit par l’accompagnement continu que nous proposons à nos réseaux Bosch Car Service et Bosch Diesel via un programme de formation complet, auquel ils peuvent avoir accès dans tous nos centres de formation à travers le monde.

Nous mettons aussi l’accent sur le partenariat avec les structures de formation professionnelle locale. Ainsi, à titre d’exemple, nous avons signé un partenariat avec l’Office de Formation Professionnel et Promotion de Travail au Maroc et accompagnons les formateurs de cette importante institution dans la mise à niveau des formations, maîtrise des technologies automobiles et également en termes d’équipements. Ainsi nous favorisons une main d’œuvre qualifiée et consciente de l’importance de bien intervenir sur les véhicules d’aujourd’hui et de demain. Enfin, nous nous efforçons, sur les marchés spécifiques avec l’aide de nos partenaires et les institutions financières locales, d’œuvrer pour apporter des facilités de paiement et de financement aux ateliers afin qu’ils puissent investir dans du matériel adéquat.

D’après-vous, quel est l’équipement minimum pour bien intervenir sur tous les véhicules ?

L’équipement minimum nécessaire dépend du domaine d’intervention de l’atelier ou de sa spécialité. Toutefois, aujourd’hui, toutes les fonctions du véhicule sont gérées électroniquement et le diagnostic calculateur est devenu « le tournevis moderne » et est, de ce fait, tout simplement indispensable. Pour toutes les interventions, à commencer par une simple opération de vidange ou un entretien du système de climatisation, ou encore le changement d’une batterie Start/Stop, sans parler bien évidement des interventions un peu plus complexes, l’outil de diagnostic est devenu primordial.

Ainsi notre outil de diagnostic KTS de Bosch et notre logiciel ESI[tronic]2.0 ont été pensés pour faciliter l’intervention du technicien automobile et l’accompagner dans chacune de ces interventions de la plus simple à la plus complexe.

Nos partenaires Bosch Car Service, quant à eux, doivent répondre à des exigences minimums en matière d’équipements d’ateliers et de formation technique pour pouvoir faire partie de notre réseau. Notre but étant de faire en sorte que les automobilistes se sentent en confiance lorsqu’ils se rendent chez un Bosch Car Service pour effectuer l’entretien et la maintenance du véhicule et que chaque Bosch Car Service soit capable d’appréhender les besoins, des plus simples aux plus pointus, pour la maintenance du parc roulant.

Les garagistes locaux sont-ils portés sur la notion «d’atelier connecté» ?

Encore une fois, dans cette tendance de dynamique continue du marché de la maintenance automobile, la notion « d’atelier connecté » en devient la vedette.

Il ne faut pas oublier que nous sommes, en Afrique du nord, sur des marchés où nos clients sont curieux des nouvelles technologies et cherchent constamment à connaître les dernières nouveautés du marché automobile. Ils participent à de nombreux salons européens et nous nous efforçons de répondre à cette demande en proposant déjà à nos clients une panoplie d’outils complète dédiée à l’atelier connecté, et en présentant ce nouveau concept « d’atelier connecté », dans plusieurs de nos évènements locaux, mais aussi pendant les salons nationaux comme en 2018, lors d’Equip Auto Alger.

Bosch a ainsi développé son concept « Connected Repair », qui consiste à proposer aux ateliers, un ensemble d’outils et d’équipements interconnectés. Tous les postes de travail dans un atelier peuvent ainsi partager les informations d’intervention sur un même véhicule, consolidées dans une base de données complète et centralisée.

Grâce au « Connected Repair », l’atelier simplifie ses opérations et constate un gain de temps et donc d’argent également considérable.

L’atelier du futur est sans doute l’atelier connecté.

Quelles sont vos actualités récentes sur le marché en matière d’équipement et d’outils de diagnostic ?

Nous venons d’aborder la notion d’atelier connecté, et cela nous renvoie vers une réalité du marché automobile qui est la connectivité et le digital. Que nous parlions de l’architecture des systèmes embarqués dans le véhicule ou de la réparation et maintenance, le digital est l’avenir du secteur automobile.

Tout particulièrement utilisée pour les systèmes d’aide à la conduite (en anglais Advanced Driver-Assistance Systems ou ADAS), les constructeurs mettent en place de plus en plus une nouvelle architecture réseau. Ce protocole est beaucoup plus rapide et dans un futur proche, Ethernet, également appelée DoIP (Diagnostics over Internet Protocol), sera le protocole principal pour le diagnostic véhicule. Nous proposons au sein de la gamme d’équipements Bosch, un ensemble d’outils et de matériel permettant la calibration et la maintenance de ces fameux systèmes ADAS ainsi que de nouveaux outils de diagnostic KTS de Bosch qui prennent en charge ces nouveaux protocoles Ethernet (DoIP), ainsi que les interfaces de véhicules classiques.

De façon plus générale, en tant qu’équipementier leader mondial, nous proposons des équipements qui évoluent constamment pour répondre aux nouvelles exigences automobiles et permettre à nos ateliers de fournir une offre complète et adaptée. Cela passe par les mises à jour régulières de nos logiciels, notre proximité de l’expérience utilisateur à travers différentes fonctionnalités, mais également grâce aux développements de notre matériel dans différents domaines comme le diagnostic, la climatisation, l’entretien batteries ou encore la réparation Diesel, ou autour des nouvelles technologies comme l’entretien des véhicules hybrides et électriques.

Nous préparons nos ateliers dès aujourd’hui pour les interventions de demain.  

Propos recueillis par Ambre Delage

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Hervé Daigueperce
Hervé Daiguepercehttps://www.algerie-rechange.com
Rédacteur en chef d'Algérie Rechange, de Rechange Maroc, de Tunisie Rechange et de Rechange Maghreb.

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