« La digitalisation devrait être un axe de développement fort pour les 5 prochaines années »
Quel regard portez-vous sur l’évolution de la rechange ces cinq dernières années ?
Au cours des 5 dernières années, les importateurs se sont beaucoup développés et professionnalisés : amélioration de leur outil logistique et de leur outil informatique, ainsi que de leur gestion. Les plus gros d’entre eux se sont également « diversifiés » en touchant toutes les gammes de produits du marché de la rechange et en devenant des généralistes (i.e. impliqués dans toutes les applications : véhicules français, allemands, asiatiques). Par conséquent, le marché aussi s’est professionnalisé, les acteurs les mieux organisés ayant tiré leur épingle du jeu. Au niveau des autorités, nous avons également constaté une évolution. Avec la volonté d’encadrer le marché, notamment au niveau de l’importation (en passant par une régulation contraignante au niveau des domiciliations bancaires, par exemple). Enfin, nous avons également vu l’arrivée des groupements, mais cela n’a pas spécialement modifié le marché.
Parallèlement, comment voyez-vous le futur de la rechange en Algérie ?
Pour les années qui viennent, nous pouvons donc penser que cette professionnalisation du secteur va se poursuivre. Il y aura certainement une concentration des entreprises (pas par des rachats mais plutôt par l’émergence de « géants » et la disparition de « petits »). On note aussi une volonté de la part de certains opérateurs de se positionner sur une MDD, en plus de la distribution des pièces équipementiers. Les prochaines années nous diront si cet objectif perdurera ou si cela restera un complément d’activité.
Certains importateurs se lancent également de plus en plus dans le digital, que ce soit pour la communication ou pour la commercialisation. C’est aujourd’hui relativement embryonnaire, mais ce devrait être un axe de développement fort pour les 5 prochaines années (et les suivantes).
Propos recueillis par Hervé Daigueperce